22 Janvier 2021
Ce cours est tombé juste au bon moment. Je terminais mes cours à Oxford sur les techniques de recherche et les méthodes de recensement de population d'animaux. Ce cours était donc une bonne occasion de mettre les nouvelles connaissances en pratique.
Donné par Ian Redmond, rencontré lors de la soirée de présentation du livres photo "Remembering rhinos" au profit des animaux via l'ONG Born Free et à l'initiative de Margot Ragget, ce cours semblait prometteur. En effet, Ian Redmond est un grand spécialiste des primates qu'il a étudié toute sa vie.
Me voilà donc partie au Malawi, 3ème pays le plus pauvre du monde.
Nous avons d'abord commencé par une visite de Lilongwé Wildlife Center ou de nombreux primates sont soignés en attendant de pouvoir retourner dans la nature.
En tant qu'assistante vétérinaire, j'ai donc participé aux activités du centre, à savoir les TB tests des nouveaux arrivés. (Tuberculose)
Avant de l'introduire auprès des autres singes, il faut d'abord vérifier que le singe n'a pas la tuberculose. Ce test se fait dans la paupière.
Les singes ont aussi des implants contraceptifs pour la durée de leur séjour au centre.
On en profite également pour leur faire un test sanguin.
Après deux jours à Lilongwé, nous sommes partis pour Vwaza Wildlife reserve.
Etant donné que le Malawi est le 3ème pays le plus pauvre du monde, il faut savoir que la vie sauvage a quasiment disparu. Les parcs au Malawi sont magnifiques mais tristement vides! Certaines espèces ont été braconnées pour leur viande, d'autres pour l'ivoire,... Il y avait aussi de nombreuses espèces d'orchidées, qui elles aussi furent et sont toujours braconnées. Non, le braconnages ne se limite pas aux animaux.
Pour cette raison et dans l'espoir de voir les parcs se repeupler, les lois sont devenues parmi les plus sévères au monde en matière de lutte contre le braconnage.
30ans de prison, cela donne à réfléchir...
Cela étant, sur la longue route entre Lilongwé et Vwaza, je voyais toujours des petits garçons courir près de le van en agitant des sortes de brochettes mais je n'avais jamais le temps de voir ce que c'était... Après une petite investigation, j'ai découvert que c'était des brochettes de rats! Chassés directement dans leurs nids, ils sont embrochés et rôtis, intacts avec les poils, la queue, la tête, .. TOUT! C'est apparemment une friandise appréciée de la région.
Arrivés à Vwaza, nous nous sommes installés en tentes, au bord d'un lac. Nourriture végane excellente, toilettes sèches, douches improvisées avec un arrosoir suspendu. Ce lieu est vraiment agréable et dépaysant. C'est depuis ce lieu que le Lilongwé wildlife center étudie les éléphants.
Et pour cause, il m'a parfois été difficile d'aller dormir... ^^
Durant notre séjour à Vwaza, nous avons vu des éléphants, des hippopotames, quelques babouins mais nous avons surtout étudie l'environnement, la canopée, les techniques de mesure d'un arbre, ... tout un tas de choses auquel on ne pense pas toujours mais qui est important lorsqu'on conduit une étude.
De longues heures de trekking en brousse nous on permis de découvrir les merveilles locales
Après toutes ces découvertes, nous avons repris notre chemin pour Nyika national park. Installés dans un petit chalet au coeur du parc avec les familles qui y travaillent, nous avons pu nous approcher de certains animaux habitués à la présence humaine et notamment les bushbucks habituellement très méfiants
A Nyika, nous avons cherché le moyen de savoir si des singes étaient présents dans la région.
Quel meilleur moyen que d'installer des fruits appétissants sur des planches recouvertes d'adhésif? Si singes il y a, ils ne peuvent pas faire autrement que de laisser des poils dans l'adhésif!
Grâce à ce type de piège, il nous est possible de savoir si des populations de singes vivent dans les environs et d'étudier celles-ci. Et pour commencer quel type de singe?
L'analyse des poils nous donne les premières pistes
Ce type d'exercice implique encore une fois de nombreuses heures de trekking permettant encore une fois de belles découvertes.
Sur la route, nous avons fait de belles découvertes, comme la Roan antilope, que l'on ne trouve qu'au Malawi et qui semble être le parfait mélange entre le lapin et l'antilope.
Une fois les terres asséchées et n'ayant plus aucune nourriture à offrir, les gardes du parc ont l'habitude de les brûler. Une fois brûlées, les plantes repoussent beaucoup plus vite que si il avait fallu attendre leur cycle normal. Cela permet de ramener les animaux dans ces zones, mécanisme que les braconniers ont, eux aussi, bien compris (malheureusement)
Encore une belle expérience, très riche en découvertes <3
Eco-volontaire végane, passionnée par la nature. Blogueuse par besoin de partager, d'informer mais aussi parfois de dénoncer les injustices. Révoltée mais jamais résignée. Il est grand temps de bouger!
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